C'est bien de vouloir laisser faire la nature, mais pour l'instant cela ressemble plus à une perte énorme de temps: le désherbage à la main, sans produits évidemment, le découpage de BRF, son transport, son épandage, le regrouper sur les passerelles quand il a été dispersé par les oiseaux cherchant des insectes... Biner les plantes traçantes sur les bordures.
Et ce n'est que l'entretien des passerelles, la culture en elle même il faut mesurer au cordeau en prenant en compte les tailles que prendront les plantes dans le futur, mettre le filet, retirer le filet pour planter, désherber, replanter, dégager le BRF pour planter, remettre le BRF, faire attention aux faim d'azotes, refaire des sillons entre les plans, éclaircir les plants, récolter, prévoir les plants à venir ensuite... Pour l'instant c'est énormément de temps passé pour quatre salades maigrichonnes et deux tomates au mildiou.
Le premier travail est probablement de circoncire les zones d'expansion de l'herbe, soit par des limites tel que des plaques en béton, soit par la paille ou les feuilles mortes imposantes telles que le magnolia.
Néanmoins quelques pistes apparaissent, des salades, une rhubarbe, qui se sont ressemées spontanément. Mais également quelques plantes inconnues et sauvages qui n'auraient surement pas vue le jour avec un labour intense. La première piste: favoriser le semi spontané.
Pour préparer le terrain lorsqu'il est occupé par l'herbe ou d'autres végétaux, il faut mettre le sol à nu, un cycle ou deux d'angrais vert si il faut, du BRF ou de la paille fraiche. Les petits poids tolèrent la faim d'azote et peuvent être semés à peine la paille ou le BRF déposé, à la volée. La deuxième piste est le semi le plus simple possible: à la volée si il ne se refait pas lui même. Pour cela il faut des grosses quantité de graines et donc peut être une première culture exclusivement destinée à la création d'une réserve de semis.
Il faut aussi que la graine soit compatible et pas trop petite comme les graines de Chicorée, de Céleri ou de carotte. Le soucis avec le semi à la volée, hormis les conditions
climatiques et les organismes se nourrissant des graines, c'est
l'épaisseur et la finesse de la terre requise pour les couvrir. Le BRF
fait entre 1 et 5 cm d'épaisseur avec des branches mal déchiquetées, à l'opposé d'une fine couche de sable.
Lorsque le paillage ou le BRF est sur place, il complique les tâches de semis et parfois de développement lors de faim d'azote. A contrario, lorsque le sol est nu, deux problèmes émergent, la terre se durcit par beau temps et des mauvaises herbes se développent par temps pluvieux. La solution que j'ai trouvé est de pailler entre les rangs, le sol nu entre les rangs est disponible pour du repiquage ou la création du sillon de semis, et il est conservé humide et actif par les parcelles paillées qui l'encadrent, la surface de colonisation des mauvaises herbes diminue.
Dernière direction, arriver à multiplier les récoltes en chevauchant les semis, semer les haricots sur les petits poids, les chicorée sur les haricots.