vendredi 4 septembre 2015

Les plantes chaudes



Une planche regroupant aubergines, poivrons, pastèques et melon, voir sorgho, à l'avantage en cas de retard des températures et vu la basse taille des plantes de pouvoir être recouverte d'un tunnel sur une seule planche. D'autre part les plantes peuvent être associées sans problèmes.



Les aubergines et les pastèques ne craignent pas les périodes arides et caniculaires (avec un peu d'eau au pieds tous les soirs) contrairement à la quasi totalité des plantes du potagers, qui même arrosées se figent.


Le maïs Bardo des Dombes et pire le sorgho étonnement, passé un certain degré de sécheresse et de chaleur, ont une croissance bloquée, les conditions nécessaires sont de la chaleur mais pas trop et des pluies occasionnelles mais régulières.

 

Les cultures tardives estivales ont pu être semées vers le mois de juillet pour être récoltées en septembre comme les haricots et les poirées.

lundi 29 juin 2015

Bilan 2015


A ce stade de l'année, depuis le mois d'avril à vrai dire, les dés sont jetés pour la production de légumes. Tout est planté, en développement, il n'y a plus qu'à attendre et tirer les leçons pour l'année prochaine, avant tourner la page avec les engrais d'hiver.


Le bilan du printemps est mitigé: une douzaine de choux et de plants de tomates sont atrophiés, ou ont une croissance ralentie. Les grosses graines des Amaranthaceae (betteraves, poirée etc) ne poussent pas aussi bien qu'on le dit dans le BRF, et j'ai été surpris en comparaison des résultats avec les graines fines de type chicorée qui en sortent de manière régulière. Les tournesols et les courgettes ont été la cible de plusieurs attaques mais une fois sortis ne risquent plus rien


Tous les plants de pommes de terre asséchés avant floraison, j'ai eu la mauvaise idée de planter les choux chinois trop tôt. Ils ont donc montés en graine avant de se faire dévorer par les altises et les charançons des siliques, remontés par les navets et radis plantés dans les rangs d'à côtés. Je tacherais de ne pas réunir trop de brassicaceae dans la même planche car cela attire et héberge des colonies d'insectes.

Une rave a éclaté sans doute à cause de la sécheresse mais tiens bon.


 Certaines plantes qui ont passées l'hiver, comme les oignons, les poireaux et quelques choux donnent des graines, ou achèvent leur croissance, selon le développement de la plante et les épreuves qu'elle à traversée. Il sera intéressant d'observer la dispersion des graines suivant les repousses éventuelles.



Même si j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour développer mes cucurbitaceaes je suis assez satisfait de n'avoir utilisé aucun anti-limace cette année, ce qui préservera donc les carabes et autres prédateur de l'empoisonnement. J'ai en revanche utilisé un peu de sang séché au mois de juin, car le terrain à sérieusement puisé dans ses réserve d'azote, avec l'épandage de BRF et de paille et les plantes à certains endroits on une croissance lente en comparaison des passerelles ou j'ai mélangé du composte avec le paillage. Heureusement pour l'année prochaine, j'ai commencé à développer une ligne de Consoude en espérant qu'elle se multiplie.


En conclusion, l'organisation de mes planches orientées vers le mélange et la compagnonnage m'a permis de ne pas trop souffrir des insectes.  Les ressources du sol ont été un peu chahutée par la réorganisation ce qui a occasionné un retard de croissance, rectifié par un paillage et un apport de sang séché. Je pense arriver bientôt à un équilibre et à un travail raisonnable dans la structure du sol.

Le problème du renouvellement des plants reste à résoudre de manière à avoir une production continue et autonome. Il n'y a que dans la planche de BRF ou les graines ont été disséminées que des populations sont venues en remplacer d'autres dans la continuité des récoltes.

lundi 25 mai 2015

Orvet


J'ai eu l'occasion de rencontrer un orvet. Assez commun dans les jardins, c'est toujours une bonne surprise car ce lézard est très friand de limaces et ce n'est peut-être pas un hasard s'il rodait autour de mes physalis, dont trois ont été dévorées à la base par les gastéropodes avant d'être remplacées. J'espère qu'il dispose de suffisamment d'endroits ou se cacher pour survivre, et qu'il continuera de séjourner près du potager.


En l'absence, le retournement des planches, l'ajout d'un paillis de fougère et l'encerclement par la cendre des plants reste toujours un bon réflexe pour limiter la prolifération. Les cucurbitaceaes devraient selon moi être semé en pleine terre car les plans transplantés ne semblent pas passer sous les radars.

mercredi 29 avril 2015

Carabes

En déterrant une salade, j'ai été surpris de découvrir un carabe commun poecilus cupreus. Bien que très vif, j'ai capturé l'animal pour en avoir le cœur net et tenter de l'identifier. J'estime avoir beaucoup de chance d'avoir réussit à l'attirer après seulement deux ans d'aménagement d'un jardin sans labour. J'ai en effet constaté sur certains blogs de permaculture que certains jardiniers avaient beaucoup de mal à les faire venir, même sans labour.


Les carabes sont apparemment sujet aux empoisonnement à divers degrés, notamment en mangeant des limaces elles mêmes empoisonnées au Métaldéhyde des anti-limaces. Ils sont évidemment les auxiliaires principaux du jardin étant, les prédateurs par excellence de divers sortes de mollusques. Sur mon BRF et paillage, ont été répandu des tiges de fougère fanées et coupées de l'hiver précédant, qui n'ont actuellement pas fini de se décomposer. En fermentant les aldéhydes de la fougère se transforme en Métaldéhydes, dont la rémanence serait à priori plutôt faible.


Si l'espèce s'installe et que sa population se stabilise par la suite, je devrais avoir résolu le problème des limaces. L'activité des carabes se mesurera concrètement lors de l'installation, après les saintes glaces, des cucurbitacées qui sont la friandise des limaces. Si je n'ai pas trop de perte et pas besoin d'anti-limace, cela voudra dire que leur présence participe à la gestion des populations de certains mollusques.


Cette année mon premier grignoteur semble être les altises, qui s'en prennent à mes radis noirs et à mes navets uniquement, malgré la présence plutôt abondante d'autres brassicacées comme les choux commun et chinois. Leur prédateur les plus efficaces semblent être le crapaud, le pinçon ou les mésanges.

mardi 14 avril 2015

Caractéristiques du sol

M'appuyant sur quelques données trouvées sur internet, j'ai fait un relevé sommaire des variétés en présence dans le jardin et plus particulièrement dans le potager. Il y a évidemment des agrostides et autres graminées que je n'ai pas pris le temps d'identifier. Beaucoup de cardamine ont proliféré cet hivers, des renoncules âcres continuent d'apparaître et de tracer sur les bordures. Ces deux plantes hygrophile semblent indiquer un terrain à fort taux d'humidité. Les iris poussent très bien également aux alentours.

CARDAMINE?
Bien que leur gestion soit une course contre la montre, je me focalise uniquement sur les boutons d'or qui sont très difficiles à extirper du sol et prolifèrent par expansion.

Ma terre n'est pas sableuse ni limoneuse mais bien argileuse. Lorsque le terrain est nu et ce malgré la consistance meuble ou compacte de la terre, une croute épaisse, des craquelures et des mottes impossible à broyer à la main se forment ce qui pourrait s'expliquer par la forte présence d'eau dans le terrain qui en séchant créer une sorte de ciment.


Prosit, un peu d'effervescence montre que le sol est un peu calcaire, d'ou la couleur marron clair de la terre et la présence de trèfles blancs et rouges en grandes quantités dans l'herbe. Peut être a-t-il été chaulé par le passé.

Conclusion terre argileuse humide, froide et lourde, à tendance pauvre légèrement calcaire.

lundi 13 avril 2015

Aménagement

Dans mes précédentes années, je faisais de gros blocs de plusieurs mètres de côté qui étaient plus ou moins difficiles d'accès pour l'arrosage, le désherbage ou même la récolte. Cela se traduisait par le piétinement anarchique du terrain et le tassement de plusieurs endroits. Pas fan de l'organisation au cordeau pour autant, j'ai décidé cette année de définir une fois pour toute les passerelles qui seront piétinées et tassées.


En résulte des chemins d'environ 40 centimètres, approximativement la place pour les pieds de profil, et des planches de chaque côtés de 65 cm, la distance du bras. Ce qui nous donne des planches d'1m30 totalement accessibles dans lesquelles je dois me débrouiller pour caser mes cultures. Ces parcelles peuvent sembler minces et les chemins un gâchis de terrain, mais après avoir tasser et décompacté à la fourche bêche le terrain une fois, cela m'apparaît à long terme comme représentant le moins d'entretien.


Les rangs font au minimum 25 cm de larges pour les petites espèces, salades, carottes oignons, et maximum 1m20 pour les buissons du type pâtissons. Ce qui fait les combinaisons suivantes 10/3, 5/5/3, 4/4/5, 8/5 etc. La 8/5 par exemple comprend des Brocoli et des Tomates dont les rangs sont espacé de 80cm et des choux rouges dont les rangs sont espacés de 50cm avec deux rangs de salades de 25cm.

dimanche 12 avril 2015

Directions

C'est bien de vouloir laisser faire la nature, mais pour l'instant cela ressemble plus à une perte énorme de temps: le désherbage à la main, sans produits évidemment, le découpage de BRF, son transport, son épandage, le regrouper sur les passerelles quand il a été dispersé par les oiseaux cherchant des insectes... Biner les plantes traçantes sur les bordures.

Et ce n'est que l'entretien des passerelles, la culture en elle même il faut mesurer au cordeau en prenant en compte les tailles que prendront les plantes dans le futur, mettre le filet, retirer le filet pour planter, désherber, replanter, dégager le BRF pour planter, remettre le BRF, faire attention aux faim d'azotes, refaire des sillons entre les plans, éclaircir les plants, récolter, prévoir les plants à venir ensuite... Pour l'instant c'est énormément de temps passé pour quatre salades maigrichonnes et deux tomates au mildiou.

Le premier travail est probablement de circoncire les zones d'expansion de l'herbe, soit par des limites tel que des plaques en béton, soit par la paille ou les feuilles mortes imposantes telles que le magnolia.

Néanmoins quelques pistes apparaissent, des salades, une rhubarbe, qui se sont ressemées spontanément. Mais également quelques plantes inconnues et sauvages qui n'auraient surement pas vue le jour avec un labour intense. La première piste: favoriser le semi spontané.


Pour préparer le terrain lorsqu'il est occupé par l'herbe ou d'autres végétaux, il faut mettre le sol à nu, un cycle ou deux d'angrais vert si il faut, du BRF ou de la paille fraiche. Les petits poids tolèrent la faim d'azote et peuvent être semés à peine la paille ou le BRF déposé, à la volée. La deuxième piste est le semi le plus simple possible: à la volée si il ne se refait pas lui même. Pour cela il faut des grosses quantité de graines et donc peut être une première culture exclusivement destinée à la création d'une réserve de semis.


Il faut aussi que la graine soit compatible et pas trop petite comme les graines de Chicorée, de Céleri ou de carotte. Le soucis avec le semi à la volée, hormis les conditions climatiques et les organismes se nourrissant des graines, c'est l'épaisseur et la finesse de la terre requise pour les couvrir. Le BRF fait entre 1 et 5 cm d'épaisseur avec des branches mal déchiquetées, à l'opposé d'une fine couche de sable.

 
Lorsque le paillage ou le BRF est sur place, il complique les tâches de semis et parfois de développement lors de faim d'azote. A contrario, lorsque le sol est nu, deux problèmes émergent, la terre se durcit par beau temps et des mauvaises herbes se développent par temps pluvieux. La solution que j'ai trouvé est de pailler entre les rangs, le sol nu entre les rangs est disponible pour du repiquage ou la création du sillon de semis, et il est conservé humide et actif par les parcelles paillées qui l'encadrent, la surface de colonisation des mauvaises herbes diminue.


Dernière direction, arriver à multiplier les récoltes en chevauchant les semis, semer les haricots sur les petits poids, les chicorée sur les haricots.

Origines du concept

En fait l'expérience à débuté il y a plus de deux ans, étant rentré chez mes parents pour questions de localisation de lieu de travail, j'ai eu l'occasion de me servir de leur jardin pour développer quelques essais de culture.


En premier, les trois soeurs, la milpa aztèque: maïs, haricots en rames et courgettes. Au vue des résultats satisfaisant en terme d'organisation, pas forcément de récolte, mes choix d'espèces ce sont étendus pour aujourd'hui regrouper tout le spectre des légumes et en partie des céréales commercialisés et utilisés pour l'alimentation. Ce spectre reste très classique, pas d'espèces anciennes type topinambour ou artichaut, plutôt axé sur la diversité que sur la richesse pour l'instant.

 

De réussir à faire pousser des végétaux dont je ne connaissais rien, je suis passé à faire un jardin qui nécessiterait le moins d'entretien, voir aucun si possible. Mon objectif est donc le suivant, créer une sorte d'écosystème et retourner au statut de cueilleur, plutôt que jardinier, le temps me dira si c'est possible ou non.